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Le mois de février est un mois de festivité dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur avec de nombreux festivals. Ces rassemblements donnent lieux souvent à de nombreux corsos ou expositions où les créations festivaliers mélangeant créativité et imagination sont de véritables chefs d'oeuvre. J'ai eu l'occasion d'assister à trois d'entre eux : la fête du citron à Menton, la fête du Mimosa à Mandelieu-la-Napoule et le carnaval de Nice. Alors en cette fin de mardi gras, revenons ensemble sur leur histoire et en photo sur leur édition 2019.
Fête du citron à Menton
La fête du citron remonte à la fin du XIXe siècle quand des hôteliers mentonnais proposèrent à la ville d'organiser un défilé pour animer la ville en hiver. Dès 1896, la parade ravit hivernants et habitants. En 1929, Menton restait le premier producteur de citron de France et dans ce cadre un hôtelier organisa une exposition de fleurs et d'agrumes dans les jardins de l'Hôtel Riviera. Face au succès, l'exposition descendit l'année suivante dans la rue. La municipalité voulant donner une couleur locale au défilé hivernale s'en inspira et créa en 1934 la fête du citron !
Ce festival, c'est 140 tonnes d'agrume, 750 000 élastiques et 15 tonnes de métal pour façonner les gigantesques motifs d'agrumes et épater les 240 000 visiteurs annuels. Depuis 1936, les jardins Biovès hébergent ces sculptures gigantesques d'agrumes posés un à un. L'exposition avait cessée entre 1940 et 1946 à cause de la seconde guerre mondiale. Mais une fois la paix retrouvée, l'exposition la célèbra avec un globe terrestre en motif principal.
En 1936, ce furent dix mille citrons et douze mille oranges utilisés pour des motifs au sol. En 1953, les motifs prennent de la hauteur et sont placés sur des arceaux métalliques. Aujourd'hui, à sa 86e édition certaines sculptures demandent jusqu'à quinze tonnes de fruits aux couleurs du soleil. Cette année, la fête du citron invitait les visiteurs à explorer les légendes et visiter "les mondes imaginaires".
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Dragon - @dAdE |
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Tapis volant - @dAdE |
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Ali baba- @dAdE |
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Druide - @dAdE |
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Nid du dragon - @dAdE |
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Phoenix - @dAdE |
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Prince perse - @dAdE |
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Simbad et l'oiseau roc - @dAdE |
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Shéhérazade - @dAdE |
Fête du mimosa à Mandelieu-la-Napoule
Le Mimosa, originaire d'Australie, a trouvé à Mandelieu-la-Napoule un terreau favorable pour s'épanouir et se développer dès la fin du XIXe siècle. Il envahit très vite les collines de Mandelieu, du Tanneron et de la Croix des Gardes. Mandelieu gagna peu à peu le titre de capitale du Mimosa.
Le premier mimosa aurait été planté dans les jardins du château de Cannes la Bocca par l'horticulteur Gilbert Nabonnand. Les premiers ont été implantés au Capitou dans les jardins luxueux de France sous son égide et celle de son fils Clément. Gilbert Nabonnand était un célèbre horticulteur qui a su se faire un nom auprès de l'aristocratie azuréenne. C'était aussi un célèbre chercheur qui a créé près de deux cent variétés de roses thés dont certaines pour les parfumeurs de Grasses.
C'est Clément Nabonnand qui organisa la culture intensive du mimosa et en créa de nouvelles variétés. Les producteurs locaux s'y sont peu à peu mis et une économie commença à naître. Le mimosa est alors expédié aux quatre coins du monde. L'économie connut des hauts et des bas principalement à cause des guerres, du gel et des incendies. Malgré tout, l'économie locale se base beaucoup autour de cette plante que la ville de Mandelieu-la-Napoule a choisi de célébrer chaque année au cours de la fête du Mimosa, une fête qui n'a cessé de grandir.
Mandelieu a lancé la première édition de la fête du Mimosa en 1931 pour célébrer cette plante qui en fait la culture locale. Quinze tonnes de mimosa recouvrent chaque année les chars du grand corso fleuri en bord de mer. Cette année, les chars aux couleurs d'or ont rendus hommage aux "aventures de Marco Polo".
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Carnaval de Nice
Si la tradition du carnaval ramène au Moyen-Âge, celle du carnaval de Nice remonte à 1873. A l'époque, le niçois Andriot Saetone fonda le Comité des fêtes patronné par la municipalité pour organiser et donner de l'ampleur aux fêtes niçoises. Ainsi, le 23 février 1873, le premier carnaval vit le jour.
Cinq années plus tard, le Roi du carnaval, sa majesté Triboulet, bougea de la place de la préfecture et entra en ville. Le pantin de pailles et de chiffons participait pour la première fois au cortège sur son char royal, identique à celui d'aujourd'hui.
En parallèle du carnaval, Alphonse Karr, écrivain français niçois et passionné de fleur, voulant offrir un spectacle où les gens pourraient se jeter des bouquets odorants, fut à l'origine de la première bataille de fleurs en 1876. Pendant ces batailles, 90% des fleurs lancées poussent dans les collines de la région. A partir de 2005, la bataille de fleurs accorde son thème à celui des défilés de chars. Cette année, le roi de la fête portait le titre de "Roi du cinéma".
Je connaissais déjà l'énorme Donald Trump/Pennywise, mais je préfère vraiment les statues oranges/citrons sont extrêmement impressionnantes! Malheureusement, j'aime moins la fête du mimosa (en plus le mimosa, c'est le nom d'un plat chez moi :3)
RépondreSupprimerIl est vrai que la fête du mimosa est moins impressionnante, car plus petite que les deux autres. Mais franchement, si on passe dans le coin à cette époque, je conseille d'y aller, surtout qu'elle est gratuite contrairement aux deux autres festivals.
SupprimerVous m'apprenez quelque chose, je ne savais pas que cette fleur était aussi un plat. :D